La maltraitance des enfants denoncée par un jeune poète ivoirien

9 septembre 2014

La maltraitance des enfants denoncée par un jeune poète ivoirien

albo

Elles germent dans les rues des fillettes dont la senteur du lait maternel dégage encore de la bouche

Vêtues de leurs haillons, elles sombrent sous le poids des marchandises qu’elles transportent

Vendeuses ambulantes d’eau glacée et de lotus sont les nouveaux manteaux qu’elles portent.

Descendez dans les plantations et marécages et vous trouverez des adolescents en train de labourer

La scolarisation, un droit fondamental, sous des yeux impuissants leur est arrachée

 

Entassés dans toutes les artères comme des résidus d’homme, ces bambins exercent de petits métiers

Des visages innocents mais déjà marqués par les dures réalités

Dos zébrés par des fouets méchants, ils vivent leur épisode de l’esclavage

Leur vie est synonyme à celle d’un oiseau dans une cage.

Des mains impitoyables contre eux se dressent

Et sur eux, laissent des traces indélébiles

On se demande si leurs bourreaux ne sont pas des débiles

 

A chaque levée de soleil, ils se demandent comment s’échapper de cette prison

La prière qu’ils formulent au coucher est de ne jamais voir le jour se lever

Car ils ne savent pas en ce jour ce que sera leur punition

Ils jalonnent toujours les carrefours, ces enfants perdus dans la rue, qui efficacement assurent leur éducation

A la maison, c’est l’insupportable pression

Et parmi les sujets d’acharnement de la meilleure des communautés, elle ne figure pas cette préoccupation.

Vous leur interdisez de flairer l’odeur de l’amour

Et les enveloppez par le drap du désamour

Vous leur infligez des sentences même quand ils font preuve de repentance

La voix maternalisante est devenue la voix terrorisante

La berceuse, remplacée par des cris synonymes à un raffut de mille diables.

Dans une mémoire au delà du temps, ils sont privés du sourire de ces mères

La terreur est au bout des doigts de ces pères

Des mères qui traquent des enfants sans mères.

L’amour des orphelins ne bat plus en toi

Dans ta vie, tu fais de cela une loi

A ces gamins, tu fais boire l’enfer de tes désirs incontrôlés

En leur arrachant leur plus grand  bonheur, ils n’ont que les larmes pour pleurer

 

Ton cœur s’est métamorphosé en une roche impénétrable

A quand la rupture avec cette récurrence ignoble ?

Quand est-ce que ces prédatrices gueules béantes arrêteront de claquer leurs mâchoires si puissantes sur ces petits tant aimables ?

Allah a sans doute quitté ces cœurs qui s’adonnent à ces actes blâmables.

 

D’ailleurs, un enfant ne se maltraite pas, plutôt il se traite avec égard

Mais à la réalité, que de mauvais regards !

Ces signes sont les présages d’un avenir endeuillé pour notre communauté

Cela, nous n’en voulons pas

Il faudra faire un feedback afin de savoir où mettent les pas.

« Pour élever un enfant, il ne suffit pas de le nourrir et de le loger. Il est indispensable d’embellir son monde intellectuel et spirituel par la science et la sagesse ». Ainsi parle Osman Nouri Topbas

Que cela soit pour nous matière à réfléchir.

 

OUATTARA ABOUBAKAR

ALBORAK, LA MONTURE PROPHETIQUE

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