La maltraitance des enfants denoncée par un jeune poète ivoirien
Elles germent dans les rues des fillettes dont la senteur du lait maternel dégage encore de la bouche
Vêtues de leurs haillons, elles sombrent sous le poids des marchandises qu’elles transportent
Vendeuses ambulantes d’eau glacée et de lotus sont les nouveaux manteaux qu’elles portent.
Descendez dans les plantations et marécages et vous trouverez des adolescents en train de labourer
La scolarisation, un droit fondamental, sous des yeux impuissants leur est arrachée
Entassés dans toutes les artères comme des résidus d’homme, ces bambins exercent de petits métiers
Des visages innocents mais déjà marqués par les dures réalités
Dos zébrés par des fouets méchants, ils vivent leur épisode de l’esclavage
Leur vie est synonyme à celle d’un oiseau dans une cage.
Des mains impitoyables contre eux se dressent
Et sur eux, laissent des traces indélébiles
On se demande si leurs bourreaux ne sont pas des débiles
A chaque levée de soleil, ils se demandent comment s’échapper de cette prison
La prière qu’ils formulent au coucher est de ne jamais voir le jour se lever
Car ils ne savent pas en ce jour ce que sera leur punition
Ils jalonnent toujours les carrefours, ces enfants perdus dans la rue, qui efficacement assurent leur éducation
A la maison, c’est l’insupportable pression
Et parmi les sujets d’acharnement de la meilleure des communautés, elle ne figure pas cette préoccupation.
Vous leur interdisez de flairer l’odeur de l’amour
Et les enveloppez par le drap du désamour
Vous leur infligez des sentences même quand ils font preuve de repentance
La voix maternalisante est devenue la voix terrorisante
La berceuse, remplacée par des cris synonymes à un raffut de mille diables.
Dans une mémoire au delà du temps, ils sont privés du sourire de ces mères
La terreur est au bout des doigts de ces pères
Des mères qui traquent des enfants sans mères.
L’amour des orphelins ne bat plus en toi
Dans ta vie, tu fais de cela une loi
A ces gamins, tu fais boire l’enfer de tes désirs incontrôlés
En leur arrachant leur plus grand bonheur, ils n’ont que les larmes pour pleurer
Ton cœur s’est métamorphosé en une roche impénétrable
A quand la rupture avec cette récurrence ignoble ?
Quand est-ce que ces prédatrices gueules béantes arrêteront de claquer leurs mâchoires si puissantes sur ces petits tant aimables ?
Allah a sans doute quitté ces cœurs qui s’adonnent à ces actes blâmables.
D’ailleurs, un enfant ne se maltraite pas, plutôt il se traite avec égard
Mais à la réalité, que de mauvais regards !
Ces signes sont les présages d’un avenir endeuillé pour notre communauté
Cela, nous n’en voulons pas
Il faudra faire un feedback afin de savoir où mettent les pas.
« Pour élever un enfant, il ne suffit pas de le nourrir et de le loger. Il est indispensable d’embellir son monde intellectuel et spirituel par la science et la sagesse ». Ainsi parle Osman Nouri Topbas
Que cela soit pour nous matière à réfléchir.
OUATTARA ABOUBAKAR
ALBORAK, LA MONTURE PROPHETIQUE
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