L’obtention du permis de conduire ivoirien: le calvaire des usagers

14 octobre 2014

L’obtention du permis de conduire ivoirien: le calvaire des usagers

Une vue du rang à l’intérieur de la clôture
Une vue du rang à l’intérieur de la clôture

Selon le ministre des transports, Gaoussou Touré, le Centre de Gestion Intégrée (CGI) des opérations de transport routier de Côte d’Ivoire, sis à Treichville, sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing est une innovation qui permettra de mettre en place une base de données unique, utilisant les techniques et outils modernes qui simplifieront et sécuriseront l’ensemble des opérations du transport routier dont le traitement et l’édition des différents documents que sont le permis de conduire, la carte grise, l’autorisation de transport, la carte et le registre de transporteurs et conducteurs et l’immatriculation des véhicules. Mais à côté de ce grand rêve du ministre se trouve une triste réalité, un enfer  pour les usagers. Voici le récit d’un usager qui vient d’obtenir son permis de conduire.

« J’ai introduit d’abord ma demande de permis de conduire  auprès de la défunte SONATT  (Société nationale des transports terrestres), après toutes les étapes j’ai été informé que je ne devais attendre que la logistique du nouvel operateur pour la reforme soit prête avant d’avoir mon permis. J’ai dû attendre des mois avant que  Centre de Gestion Intégrée ne soit effectivement opérationnelle.

Lorsque le  Centre de Gestion Intégrée a commencé à imprimer les permis, il a été demandé à nous ;  anciens clients de la défunte Société nationale des transports terrestres d’attendre que nos dossiers soient transmis au nouvel opérateur. Là encore j’ai attendu des mois, finalement après plusieurs va-et-vient, j’ai été obligé de payer la somme de 5000 F CFA à la porte N° 10 , 5ème étage de la Tour C au Plateau pour avoirs mon dossier. Le jour j’ai pris mes dossiers, je pensais avoir fait le plus long du trajet tant le ministère avait vanté la qualité de la prestation du Centre de Gestion Intégrée.

Je suis arrivé au Centre de Gestion Intégrée un matin vers 5h et la queue du rang était déjà à l’entrée de IVOSEP. Vu la longueur du rang, je n’avais aucune chance ce jour d’avoir accès au service, j’ai quand même gardé ma place dans ce rang long de plus d’un kilomètre. Vers 8h, j’en entendu dire que les policiers qui garde l’entrée faisaient enter les auditeurs sans faire le rang moyennant 5000 FCFA, j’ai payé ce montant et les policiers m’ont fait entrer vers 10h. Tout heureux d’avoir contourné les difficultés, j’ai été encore désagréablement surpris par la lenteur du service.  Je suis resté dans ce rang jusqu’à 19h, et c’est à cette que je suis arrivé à l’étape de la visite médicale, j’ai obligé de revenir le lentement faire cette étape indispensable. J’ai finalement terminé toutes les étapes le lentement vers 12h et je suis  repassé trois  jours après récupérer mon permis de conduire. Je trouve donc que la propagande médiatique du ministère du transport n’a rien à voir avec les difficultés du terrain car beaucoup de choses restent à parfaire au Centre de Gestion Intégrée (CGI)

La tête du rang à l'entrée du Centre de Gestion Intégrée (CGI)
La tête du rang à l’entrée du Centre de Gestion Intégrée (CGI)
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